Face aux enjeux liés aux impacts des changements climatiques qui ne cessent d’exposer les femmes et les jeunes ne dépendant que de l’agriculture, le projet FAR (Femmes et Agriculture Résilientes) ambitionne d’améliorer le bien-être et la résilience des ménages agricoles. Dans les régions d’intervention à savoir Kolda, Sédhiou et Tambacounda, ces couches sont soutenues pour une autonomisation socio-économique accrue, l’intensification durable et novatrice des cultures irriguées et adaptées aux changements climatiques, mais aussi la gouvernance locale et gestion territoriale de l’eau améliorées, durables et équitables.
Durant 5 années de mise en œuvre de FAR, pas moins de deux milliards de francs Cfa ont été investis dans les infrastructures structurantes pour l’autonomisation des femmes et des jeunes des régions bénéficiaires. Il s’agit pour l’initiative de permettre d’identifier et de mettre en œuvre les mesures d’adaptation nécessaires, permettant aux femmes et jeunes, d’accroître leurs revenus et leur résilience aux effets du changement climatique.
Lors de la célébration de la journée internationale du 8 Mars 2024 à Tambacounda, El Hadj Diop chef de projet Femme et Agriculture Résiliente (FAR) au Sénégal d’indiquer que ledit projet est financé par le consortium CECI et SOCODEVI, deux ONG canadiennes. Le projet met donc l’accent sur l’autonomisation socioéconomique de la femme.
Sur le thème « investir pour un accès et une gestion durable des ressources en eau en faveur des productrices agricoles », le chargé de projet indique que durant les 5 ans de mise en œuvre, « dans la seule région de Tambacounda, 25 ha de terre ont été aménagés en périmètres maraichers destinés exclusivement aux femmes afin qu’elles puissent s’y activer et trouver des activités génératrices de revenus leur permettant d’aller vers cette autonomisation socioéconomique. Nous luttons pour supprimer tout ce qui est dépendance. Nous luttons également contre la pauvreté car la femme est la personne la plus vulnérable du ménage et pourtant, si elle arrive à avoir des ressources conséquentes, l’impact est visible dans ce ménage » a dit Diop. En outre, des périmètres de bananeraies pour les jeunes et les femmes ont aussi été aménagés.
Pour madame Chantal Arame Tine présidente du GIE (Groupement d’Intérêt Economique) Nguéne 2 de COPROVAG (Coopérative des Producteurs de la Vallée du Fleuve Gambie) « le projet FAR nous a véritablement accompagné. Un champ école dans les périmètres de banane a permis d’apprendre des techniques culturales. Une unité de transformation a également mise en place pour la transformation de la banane. Les différentes sessions de formation des femmes ont permis aujourd’hui de pouvoir prendre la parole, de sensibiliser, de porter un plaidoyer et de réclamer nos droits », souligne-t-elle.
Les bénéficiaires ont été formés aux pratiques de production innovante adaptée aux changements climatiques. Car, le dérèglement climatique anéantit les cultures, soumettant la population, notamment les femmes à la précarité. D’ailleurs, la question de l’accès au foncier a été abordée durant les échanges.
echoriental.com
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