Pour l’accélération de l’abandon total de toutes les formes de mutilation génitale féminine, il urge de renforcer les initiatives d’intervention au notamment au niveau communautaire. Pour cela, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de soutien au mouvement dirigé par l’Afrique pour mettre fin aux mutilations génitales féminines (TGG-ALM), le Comité Consultatif des Femmes (CCF) de Tambacounda, à travers le partenariat avec OPTIONS, a démarré une série de renforcement de capacités de relais mais aussi de ses membres. Il s’agit d’un renforcement de capacités des membres du CCF et les jeunes filles et les relais des villages de Dawady, Koumbidia et Saré Samba Niébé, dans la commune de Koussanar, département de Tambacounda, sur les stratégies de la lutte contre les VBG et particulièrement des MGF.
« L’objectif visé par cette session de formation est de capacité les membres du CCF sur les MGF et violences basées sur le genre afin qu’elles puissent exécuter les activités de communication sur ces pratiques néfastes pour mieux sensibiliser les communautés dans le but de les amener à abandonner ces pratiques », a dit madame Diarra Françoise Diouf chargée de communication du CCF. Car, « il est noté que les femmes excisées sont souvent victimes de toutes sortes d’infections gynécologiques, dont certaines graves, comme les fistules, qui pourront même les marginaliser dans leur communauté », explique-t-elle.
Les MGF peuvent entraîner de graves complications pour la santé, entraînant même la mort. Les risques immédiats comprennent une hémorragie, un choc, une infection, une rétention d’urine et une douleur intense. Les filles victimes de MGF courent également un risque accru de devenir des filles mariées et d’abandonner l’école, menaçant leur capacité à se construire un avenir meilleur pour elles-mêmes et leurs communautés, a soutenu madame Amy Sangaré participante et directrice de l’école 2 de Koussanar. Il urge pour elle, de mettre fin à ce phénomène afin de préserver la dignité des femmes et des filles.
C’est dire que pour renforcer les stratégies de lutte contre ce fléau, « ALM a changé de format en se disant qu’il ne faut pas venir dire que ce n’est pas bon. On trouve les communautés dans leur croyance mais on leur montre les inconvénients. On joue sur leur conscience et quand elles seront bien conscientisées, elles vont laisser d’elles-mêmes », indique Mme Diarra. Il est question d’accélérer les efforts dans l’élimination des mutilations génitales féminines (MGF) dans le pays, particulière dans la région de Tambacounda.
Mettre fin aux MGF est une question de droits, une question de santé et de sécurité, une question d’égalité et d’éducation. C’est également une question de dignité. Donner à chaque fille et femme une chance de prendre ses propres décisions et de façonner son propre avenir, note-t-on dans un document remis à la presse. Des initiatives comme celles-ci sont essentielles pour créer un environnement où les jeunes filles et leurs familles se sentent soutenues.
La chargée de communication de préciser que pour le département de Tambacounda, l’initiative intervient à Missirah et à Koussanar et dans celui de Goudiry, « nous sommes à Bala ». Les relais vont continuer des causeries au niveau des villages, car, elles ont été choisies au niveau de leurs groupements et se chargent de démultiplier. « Tout ça pour lutter contre les MGF et le projet ALM a voulu changer de stratégie parce que nous avons vu que depuis des années, on lutte contre ce fléau et mais ça persiste toujours. Il a même été noté que cette pratique se fait maintenant au berceau » se désole madame Diarra Françoise Diouf.
echoriental.com
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