Le bloc opératoire néonatal d’urgence du centre de santé de Goudiry (est), à l’arrêt depuis 2014, a rouvert mercredi, lors d’une cérémonie officielle présidée par le directeur régional de la santé de Tambacounda (est), a constaté l’APS.
« La fermeture du bloc opératoire est consécutive à l’affectation de l’anesthésiste en décembre 2014. Cela a entrainé une augmentation des évacuations pour césarienne vers l’hôpital régional de Tambacounda. Le centre de santé de Goudiry en est à 143 évacuations en 2023. Cela augmente le coût et les risques pour le malade », a expliqué le médecin chef de district, docteur Fallou Guèye.
Sa réouverture coïncide avec la célébration de la Semaine régionale de la santé de la mère et de l’enfant et constitue « un cadeau de Noël » pour les populations de Goudiry, un des quatre départements de la région, a souligné Bayal Cissé, directeur régional de la santé.
« Dans le cadre de la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale au niveau de la région de Tambacounda, nous sommes en train de nous battre pour réduire la mortalité maternelle et la morbidité maternelle et néonatale », a souligné docteur Cissé.
Il a fait part d’une augmentation du maillage du territoire régional en infrastructures sanitaires et en ressources humaines. « De 2013 à nos jours, dit-il, nous sommes passés de 72 à 148 postes de santé, d’un seul gynécologue à cinq, dont deux qui servent dans le privé ».
« De 85 sages-femmes en 2013, nous sommes à 182 sages-femmes maintenant au niveau de la région dont neuf dans le centre de santé de Goudiry », a poursuivi le directeur régional de la santé.
Il est revenu sur la réouverture du bloc opératoire néonatal d’urgence du centre de santé de Goudiry, en promettant de rendre « plus accessible la formation de l’équipe chirurgicale avec l’aide de la tutelle ».
« Plus de 30 sages-femmes de la région de Tambacounda ont été formées pour la manipulation en échographie et l’utilisation du bloc opératoire néonatal d’urgence, en vue de dépister très tôt les complications liées à la grossesse », a expliqué docteur Bayal Cissé.
Il a par ailleurs assuré de « la disponibilité de médicaments et d’intrants pour aider les acteurs sanitaires » à pratiquer des césariennes et à prendre en charge « des femmes en état de grossesse pour mieux lutter contre la mortalité maternelle et néonatale ».
APS
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