Fournir des données scientifiques nationales sur les déterminants du faible accès et maintien des élèves dans les séries scientifiques et techniques, les acteurs ont été invités à une rencontre de partage à l’Inspection d’Académie de Tambacounda, sur les résultats d’une étude sur cette problématique. Cette étude menée par le centre national de l’orientation scolaire et professionnelle, indique que moins 25% d’élèves sont orientés cette année en série «S» à travers toute l’académie de Tambacounda.
Il faut dès lors « des stratégies pertinentes de remédiation dans le but de participer à l’objectif d’augmenter les effectifs dans ces séries à l’horizon 2030 ». Et donc, il urge de réorienter le système éducatif vers les mathématiques, les sciences, la technologie, le numérique et l’entreprenariat », une directive présidentielle issue des conclusions des assises consacrées au secteur de l’éducation.
Selon Babacar Diop Docteur en psychologie et psychologue conseiller au ministère de l’éducation nationale, « Le MEN a effectué cette étude par le biais du centre national de l’orientation scolaire et professionnelle. L’analyse situationnelle de la fréquentation des séries scientifiques et techniques a révélé pour l’essentiel la faiblesse de la fréquentation de ces séries au détriment de séries littéraires. Et donc face à ce constat national, il fallait effectuer une étude afin d’identifier les éléments qui expliquent le faible accès des élèves dans les séries scientifiques et techniques et les éléments qui expliquent le faible maintien de ces élèves dans ces séries. Et au-delà, formuler des stratégies viables de remédiation ».
L’enquête a touché toutes les académiques du pays. Pour le secondaire général, 3.246 élèves ont été enquêtés. Et pour le secondaire technique, 341 apprenants ont été questionnés. A travers tous les ordres d’enseignements, 8.180 élèves ont été enquêtés.
Il est donc question maintenant « de partager avec les acteurs locaux les résultats de cette étude. Globalement nous retenons qu’il y a des facteurs d’ordre psychologique, pédagogique, institutionnel et également d’ordre socioculturel qui se combinent d’une certaine manière pour expliquer la faible des élèves dans les séries scientifiques et techniques et au-delà, le faible maintien des élèves dans ces séries. Sur le plan psychologique par exemple, on se rencontre qu’il y a un problème de perception de compétences. Les élèves se disent ipso facto qu’ils ont de faibles compétences en mathématiques, en SVT (Science de la Vie et de la Terre) et également en PC (Physique /Chimie). Ils ont également une perception négative du discours que les professeurs tiennent sur ces disciplines. L’enquête a même montré que les élèves développent de la peur, du dégout, de l’indifférence par rapport aux enseignants de mathématiques, Svt. Il se pose également un problème de maitrise de la langue, à savoir le français. Nous avons aussi noté que le contenu dans ces disciplines n’est pas conforme aux réalités quotidiennes des élèves. D’ailleurs, les élèves disent même qu’ils apprennent des choses dont ils n’ont pas besoin » a dit Dr. Diop.
Pour Tambacounda, les acteurs ont déploré le fait que le lycée technique n’a qu’une série, la STEC. À ce titre, souligne madame Guèye Kady Faty psychologue conseillère et responsable du bureau accompagnement psychosocial au niveau du CAOSP de Tambacounda, en 2022, moins de 30% d’élèves sont orientés en série S. Pour la présente année scolaire, moins de 25% d’élèves sont orientés en série S. Il urge d’impliquer tous les acteurs et donc il faut une approche holistique.
echoriental.com
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