Pour assurer la croissance des apiculteurs (producteurs de miel) de Linkering, département de Vélingara, une session de formation de 5 jours est déroulée. Il s’agit d’un renforcement de capacités pour la réparation et la fabrication de ruches kényanes. Ce, dans le cadre du projet SAD-GRN et de la fondation P-D’I, UCO. Ce programme d’ULB-Coopération dans le Sénégal oriental (régions de Tambacounda et de Kolda), implique les populations et les autorités locales ainsi que les gestionnaires du Parc National du Niokolo, afin de renforcer les dynamiques locales permettant d’assurer une gestion et une exploitation durable des ressources naturelles.
Ce programme financé par la coopération belge (DGD) avec un appui de la fondation Périer-D’Ieteren (P-D’I) vise en particulier à renforcer les systèmes alimentaires de façon durable, à travers le développement de pratiques de production respectueuses de l’environnement, le développement d’activités génératrices de revenus pour renforcer la sécurité alimentaire et économique des producteurs, tout en diminuant les pressions sur le parc (dont le nombre de feux non-contrôlés liés à l’exploitation traditionnelle de l’apiculture et du défrichement pour l’agriculture).
« C’est dans ce cadre qu’ULB-Coopération et son partenaire local Am Be Koun – Solidarité souhaitent développer l’apiculture moderne en formant les apiculteurs traditionnel, en installant une miellerie moderne à la périphérie du parc dans la commune de Linkering, forte zone d’apiculture », a dit Ousmane Touré chargé de projet du système alimentaire durable et gestion des ressources naturelles de l’Ong Belge ULB Coopération.
Il est donc question de former 15 participants à construire des ruches. « Cela permettra aux apiculteurs de pouvoir réparer ou fabriquer eux même leurs propres ruches. Et comme à chaque fois, nous invitons des agents du PNNK pour renforcer également leurs capacités », a expliqué Ousmane Touré. En outre, deux menuisiers professionnels sont formés pour pouvoir diversifier leurs offres de services et assister le GIE des Apiculteurs sur cette thématique de la réparation ou la fabrication de ruches.
Selon Ousmane, durant cette session de formation, il s’agissait « d’analyser la situation de la production de miel dans la zone, de décrire les marchés cibles, et également de réfléchir sur des messages Com (logo, message de marque…) pour la création d’une marque de miel de la périphérie du PNNK ».
Sur le terrain, une rucher école dans un site aménagé 50/50 et autorisé par le conservateur a été aménagée pour contribuer à la préservation des ressources naturelles. « Nous essayons de mettre le maximum de ruchers écoles. Une dizaine de ruches colonisés et réparés lors de la formation des acteurs, sont déjà installés, et c’est une diversité de ruches comme ceux en ciment qui y sont implantées», explique Touré, qui souligne que cette initiative est intégrée dans un projet du système alimentaire durable et gestion des ressources naturelles piloté par Am Bé Koun Solidarité dans le cadre d’un consortium. « Le projet vise à accompagner les populations à créer des ressources nouvelles, des activités génératrices de revenus mais en lien avec la préservation des ressources naturelles. Et l’apiculture entre dans ce dispositif de préservation des ressources naturelles », note Ousmane.
Ngagne Ndoye, le formateur, d’indiquer que la formation a permis de fabriquer des ruches kényanes. « Tous les compartiments de la ruche ont été expliqués pour découvrir le rôle de chacun. Ces ruches peuvent produire 10 à 15 kg de miel chacune. C’est conçu avec du bois de « dimb », du bois blanc. Donc, l’apiculture moderne sert à élever des abeilles, avoir une complicité avec les abeilles. Il s’agit donc de moderniser les apicultures traditionnelles pour éviter la coupe de bois, le feu de brousse etc. Ils posent les ruches pour après venir récolter tranquillement.
echoriental.com
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