La polygamie est une réalité bien ancrée dans les pratiques matrimoniales des sénégalais. Malheureusement, l’inégale répartition des ressources dans le ménage, comporte des enjeux pour les coépouses qui se regardent généralement en chien de faïence. D’où une guéguerre sans précédent qui ressemble à de l’animosité. Seulement, ce sont les enfants innocents, qui souvent payent le sacré coup de la guerre entre les mamans.
Et c’est dans ce sillage que de jeunes acteurs culturels ont lancé, au centre culturel régional de Tambacounda, un épisode pour retracer la vie de certains couples. Selon Mouhamed Diallo acteur culturel et initiateur de la série « Penda », il s’agit de faire voir la concurrence entre les coépouses. Dans cet épisode de théâtre, « Penda, actrice principale de la série, a décidé de rendre la vie difficile à sa coépouse. Elle a investi dans le maraboutage et cette dernière est devenue aveugle. Pire, Penda pour être totalement satisfaite, fait encore recours au marabout ou charlatan, pour que les enfants de la coépouse quittent la maison familiale ou qu’ils ne soient plus de ce monde ici-bas.
Au cours des évènements, ce sale boulot lui est revenu en pleine figure au point de devenir elle-même folle et de perdre la vie par la suite. Paradoxalement, ce sont les enfants de la coépouse qui se sont chargés d’elle durant ces moments de rude épreuve, son propre enfant étant hospitalisé.
Une manière pour Gallo Faye, auteur réalisateur dudit film de démontrer les méfaits de la concurrence déloyale entre coépouses. « Nous avons essayé avec les maigres moyens, pour tourner cet épisode pilote de la série «Penda », avec les jeunes de Tambacounda. L’idée est de ressortir les pratiques en cours dans les familles où les femmes (coépouses) pensent souvent que l’échec de son propre enfant est un mauvais sort, jeté par une coépouse qui voit ses enfants réussir. Elles font alors recours aux pratiques mystiques pour renverser la tendance ou se venger.
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