En partenariat avec le projet Voix et Leadership des Femmes (VLF-Sénégal), financé par Affaires Mondiale Canada, le comité consultatif des femmes (CCF) de Tambacounda a déroulé une journée (22 juillet 2023) de sensibilisation, d’information, d’éducation et de communication sur le plaidoyer à porter concernent l’article 111 du code de la famille relatif à l’âge légal du mariage chez la jeune fille. Il s’agit d’une série de causeries à travers des quartiers et localités comme Sinthiou Maléme, Missirah, pour le relèvement de l’âge du mariage de la jeune fille de 16 à 18 ans. Une journée organisée en synergie avec GED de Kédougou, MAREF de Vélingara, CUDAFC de Kolda, COSEF de Ziguinchor et la Plate-forme des femmes pour la paix en Casamance.
Ces causeries ont regroupé entre autres, les délégués de quartiers, les Imams, les notables, les groupements de femmes, les associations de jeunes, des acteurs au développement pour une meilleure compréhension du plaidoyer afin que l’Etat puisse relever l’âge de mariage de la fille à 18 ans au moins, indique madame Traoré Haby Coulibaly, présidente du Ccf de Tambacounda.
Des échanges organisés dans la Commune de Tambacounda à travers les quartiers Pont 3, Quinzambougou, Saré Issa, Saré Modou, Gourel Diadié, dans la commune de Missirah ainsi que dans la commune de Sinthiou Malème. Au même moment, précise la présidente Mme Traoré, les radions communautaires de Gouloumbou couvrant la zone de Missirah et celle de Koussanar couvrant la zone de Sinthiou Maléme, ont été mis à contribution pour une large communication sur cet article 111 qui doit être remplacé afin de permettre aux filles d’être beaucoup plus matures pour éviter toute sorte de difficultés.
A 16 ans, la fille est encore jeune pour supporter un mariage. Il est donc question d’inciter les communautés à porter le combat en sensibilisant pour que l’article qui permet ce mariage soit définitivement retiré et remplace par une autre disposition du code de la famille. Car, « le mariage des enfants reste un phénomène inquiétant », soulignent les différents relais interrogés durant cette série de causeries dans les quartiers et localités du département de Tamba.
Selon ces relais, le mariage à cet âge, compromet l’avenir des filles, leur santé et leur développement affectif. « Il faut alors relever cet âge à 18 an au moins, au même titre que le jeune garçon ».
Durant ces échanges, il est ressorti que « les jeunes filles mariées à cet âge sont plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles (IST), y compris le VIH, et leur accès aux services de santé sexuelle et reproductive est relativement faible. Les filles tombant enceintes jeunes ont des risques accrus de mortalité et de morbidité maternelle ».
Il a été évoqué les grossesses précoces pouvant entraîner un retard de croissance des filles, la naissance de bébés prématurés et des complications à l’accouchement pouvant aller jusqu’à la mortalité maternelle et infantile auxquels s’ajoute la malnutrition des enfants de moins de 5 ans. Sur le plan social, la récurrence des divorces à cause entre autres de l’immaturité des jeunes filles à gérer leur ménage, l’abandon scolaire et l’augmentation de la pauvreté sont souvent soulignés par les participants à ces causeries.
echoriental.com
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