Le sous collège, zone Est des régions administratives de Tambacounda et de Kédougou, de l’interprofession maïs, a réceptionné 90 tonnes de semences de maïs hybride DK777 produit en Zambie. Un appui de l’Etat, dans le cadre du programme de maïs hybride qui a été lancé par le gouvernement du Sénégal. Ce, pour lutter efficacement contre l’insécurité alimentaire et ainsi contribuer au combat contre la pauvreté.
Lors de la cérémonie de réception de ces semences, lundi 26 juin 2023à gouvernance de Tambacounda, Papa Banda Dièye, président du collège des producteurs de maïs du Sénégal, par ailleurs président du sous collège zone Est, d’expliquer que « le ministre de l’agriculture de l’équipement et de la souveraineté alimentaire a initié ce vaste programme de 30 mille hectares au niveau national pour essayer de booster la production de maïs qui est de 560 mille tonnes. Nous voulons résorber le gap de 1,2 ou même 1,5 tonne. Nous avons dit au ministre que nous avons besoin d’hybrides pour d’importantes quantités », dit-il devant la presse.
En moyenne, explique le président Dièye, « un hectare de maïs produit entre 2 à 3,5 tonnes mais avec les hybrides, on peut aller au-delà de 5 tonnes». Il est prévu pour la zone Est, 90 tonnes. Nous sommes en interprofession (composée de 4 sous collèges) et on nous a alloué 9 mille hectares à travers tout le pays. Pour l’instant, 3 sous collèges vont produire sous pluie. Pour le sous collège de la zone Est, nous avons 4 mille hectares à emblaver », dit le président Papa Banda Diéye, par ailleurs Maire de la commune de Tambacounda.
Le gouverneur de région, Oumar Mamadou Baldé a exprimé tout son engagement dans le combat de la souveraineté alimentaire comme indiqué par le chef de l’Etat. Il soulignera qu’à coté de ces semences, « la SODAGRI a déjà mis en place des semences de maïs hybride, le tout concourant à nous permettre de booster notre production et de réduire l’écart que nous avons par rapport à nos objectifs ».
Le gouverneur Baldé a renouvelé son appel aux producteurs pour veiller à mettre les intrants au moment qu’il faut afin d’atteindre les résultats escomptés. Car, « en termes de rendements, nous pouvons avoir une révolution au Sénégal. Quand on va aller à 5 voir 6 à 8 tonnes à l’hectare, notre pays pourra bien résorber son gap en termes de déficit alimentaire et surtout par rapport à la céréale maïs. Nous pouvons dire que la révolution agricole est en marche au niveau de la région de Tambacounda ».
Il a demandé aux producteurs de faire preuve de beaucoup de vigilance parce que ces semences exigent la réunion d’un certain nombre de conditions.
Pour Ibrahima Mamadou Bâ directeur régional du développement rural, DRDR de Tambacounda, le potentiel de rendement peut aller jusqu’à 10 tonnes. Mais cela va avec des exigences, à savoir le respect des opérations culturales. Des suivis de terrain seront déroulés avec l’ANCAR. Il conseille qu’il faut la prise en charge de l’information climatique.
Le Président Papa Banda Diéye a tenu à remercier l’Etat du Sénégal à travers le ministre de l’agriculture, « qui s’est résolument engagé à accompagner la filière, à accompagner les producteurs sénégalais. Nous le félicitons. Nous sommes engagés et déterminés à accompagner ce programme ». Il ajoutera que la saison dernière ce maïs a été testé sur 6 mille hectares emblavés « et ça été une réussite » précise-t-il.
echoriental.com
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