Le district sanitaire de Tambacounda a présenté les résultats d’une étude pilote portant sur la lutte contre le paludisme. Une étude d’administration de masse de médicaments à base de dihydroartémisinine-pipéraquine et de primaquine visant à réduire le paludisme en zone de transmission faible à modérée au Sénégal.
Selon Dr. Tidiane Gadiaga, médecin chef du district sanitaire de Tambacounda, « c’est une étude qui s’est déroulée au niveau de 60 villages ». Dans 30 villages, il est administré des médicaments dans le cadre de cette étude. Et les 30 autres servaient de bras de comparaison. L’étude s’est déroulée de 2021 à 2022 et durant cette période, 3 cycles espacés de 6 semaines ont été faits.
« Ce sont des médicaments administrés pour permettre de se prévenir contre le paludisme en comparant ces résultats avec les autres interventions qui se déroulaient au niveau du district comme la chimio prophylaxie de prévention contre le paludisme saisonnier », a expliqué Dr. Gadiaga qui poursuit en soulignant que « pour les résultats, nous disons qu’il y a une satisfaction parce qu’ils ont montré un taux de refus inférieur à 2%. Ce qui montre l’acceptabilité de cette étude de la part de la population ».
Durant les cycles de passages dans les zones ciblées, il n’y a presque pas de cas de paludisme. « Sur le plan scientifique, les résultats ont montré qu’il y a une baisse de l’incidence du paludisme de plus de 53% par rapport aux bras qui permettaient de faire la comparaison », ajoute le Mcd.
Une occasion pour Dr. Bayal Cissé, Médecin Chef de la région médicale de Tambacounda, de se réjouir de ce test qui a donné des résultats très satisfaisants. Cette étude a fini de sceller un partenariat déjà fécond avec l’université Iba Der Thiam, l’institut ISEP de Dakar, le programme national de lutte contre le paludisme et l’Université de Dakar. « Nous pouvons aujourd’hui considérer que nous avons une arme efficace, qui a été conçue au niveau de la région de Tambacounda. On peut aujourd’hui espérer que l’Etat du Sénégal à travers le PNLP, va finalement proposer cette intervention, pour qu’elle soit mise à l’échelle au niveau de la région et même au niveau de la zone KKT (Kédougou, Kolda et Tambacounda). Mais aussi proposer cette stratégie à nos pays frères avec lesquels nous partageons des frontières communes ». Il soulignera que la région compte à 893 DSDOM (Dispensateurs de soin à domicile) et pour les postes de santé, la région est passée de 75 en 2012 à 148 à ce jour.
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