Pour amener les participants à reconnaître une rumeur, savoir comment travailler avec les rumeurs, les prestataires de santé, infirmiers chefs de postes et informateurs clés ont été conviés à un atelier à Tambacounda. Des moments d’échange pour également savoir comment surveiller les rumeurs et éventuellement connaître les différents processus de gestion des rumeurs.
Une rencontre organisée dans une approche inclusive et communautaire des mesures de prévention et de lutte contre la Maladie. Ce qui constitue un levier important dans la riposte sanitaire. Il est noté que face aux rumeurs et fausses informations dans les médias sociaux, ou réseaux sociaux, l’adhésion des populations reste une équation. La majeure partie de ces rumeurs circulent dans les plateformes digitales. Elles contribuent à amplifier la peur, la méfiance et le dénie des populations perturbant ainsi leur capacité à faire des choix éclairés pour protéger leur santé et celle de leurs proches, a expliqué Birahim Thiam chef du bureau suivi évaluation au Service National de l’Education et d’Information pour la Santé (SNEIPS).
A l’en croire, malgré les mécanismes mis en place pour une bonne gestion des rumeurs, la formalisation a tardé. Avec le comité national de gestion des épidémies, il a été décidé de renforcer la gestion surtout des rumeurs plus particulièrement avec l’avènement de la pandémie à Covid-19. « Nous avons eu à subir les effets négatifs de ces rumeurs ».
Pour faire face, 7 régions pilotes ont été choisies. Et chaque région un district pour porter cette nouvelle initiative de riposte. Il est donc question de mettre en place une unité ou une équipe de gestion des rumeurs, composées d’informateurs clés qui va permettre de collecter les rumeurs au niveau communautaire.
Des contenus digitaux sont développés pour sensibiliser les usagers d’internet sur les bons comportements à adopter et contribue à la surveillance, la proposition de réponses face aux rumeurs et fausses informations.
Pour Urbain Ethiar Bonan responsable Education et Information pour la Santé au niveau du district sanitaire de Tambacounda, c’est dans le but de renforcer les capacités opérationnelles des acteurs clés, que le projet santé de l’USAID BreakThrough Action, a décidé d’accompagner l’initiative. Il s’agit d’aider le système de santé à essayer de guetter les informations qui tournent autour des rumeurs sur les maladies à savoir la Covid-19 mais aussi les autres maladies à potentiel épidémique. Les former pour qu’ils puissent participer à signaler ces maladies mais aussi à la gestion des rumeurs pour réduire au maximum les problèmes liés à ces maladies. Les Fake news vont très vite, il faut alors renforcer le dispositif de veille.
echoriental.com
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