Ce vendredi 7 Avril 2023 marquant la fin du carême chrétien, est un jour spécial car servant à respecter une tradition bien sénégalaise pour distribuer du ngalax. Un symbole du dialogue islamo chrétien perpétué à Tambacounda. Cela, malgré la cherté des produits utilisés pour le ngalax. Dans les familles Bianquinch et Diéye de Gourél Diadié, les femmes s’afférent à la préparation du traditionnel ngalax de Pâques.
Selon madame Diéye, Cécile Sarr, comme pour toutes les religions, le partage est un principe cher au christianisme. Il se matérialise à travers l’aumône et l’entraide, surtout durant les célébrations cultuelles. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le repas distribué aux non-chrétiens à l’occasion des fêtes de Pâques, à savoir le ngalakh.
Au Sénégal, le ngalakh de Pâque symbolise le vivre ensemble entre chrétiens et musulmans. Pour sa fameuse recette, la famille Bianquinch habitant le quartier Gourel Diadié dans la commune de Tambacounda est prête à perpétuer la tradition malgré la cherté des produits qui compose le ngalakh. Sous nos yeux, madame Bianquinch Pauline Mata Boubane se pointe au robinet pour chercher de l’eau en vue d’entamer le mélange.
Pour préparer le ngalakh, il faut du sucre, du mil, de la pâte d’arachide, du pain de singe, de l’arome, de l’ananas, de la noix de coco, du raisin. Dans la cour, de grands récipients contenant du pain de singe et de la pâte d’arachide. Autour de ces bols, Mme Bianquinch et sa voisine commencent le mélange en attendant que les quelques femmes du quartier arrivent pour donner un coup de main.
Un dessert local très prisé qui est distribué en grande partie aux familles musulmanes, signe de cohésion sociale entre ces deux communautés, explique Mme Dièye Cécile Sarr.
Le ngalax qui doit sa popularité à sa qualité gustative, symbole des relations cordiales, permet de raffermir les liens entre musulmans et chrétiens, un exemple de vie purement sénégalais.
Thérèse CAMARA
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