L’accès à l’eau potable des populations et l’amélioration de l’assainissement est un combat de tous les jours pour l’Etat sénégalais. Pour le soutenir dans sa politique d’accès à ce liquide précieux, ICD Afrique a réceptionné 3 minis forages solaires équipés dans la commune de Ndoga Babacar, département de Tambacounda. Ces infrastructures sont implantées dans 3 villages centres, à savoir, Saré Diaméry, Penda Karé Peul et à Sinthiou Souka 2. Et c’est un financement d’environ 160 mille euros en collaboration avec les mairiesde Paris, Grand Lyon, partenaires privilégiés dans ce type de projet d’approvisionnement ou d’adduction d’eau, que ce projet a été réalisé.
Pour madame Kadija Diop, directrice nationale d’ICD Afrique au Sénégal, la mise en place de ces minis forages entre dans le cadre du projet hydraulique dans la zone de Tambacounda qui cible « les communes un peu excentrées pour un approvisionnement correct en eau potable. Ces zones ont été choisies en partenariat avec le service régional de l’hydraulique de Tambacounda qui se charge du suivi de ces ouvrages destinés aux populations ».
Dans chacun des villages bénéficiaires, des bornes fontaines sont installés avec une particularité pour chacune des écoles afin de permettre aux apprenants et au corps enseignant, de dérouler correctement les enseignements apprentissages, précise-t-elle. Elle a noté la mise en place de comités de gestion gérés par les villageois eux-mêmes pour assurer la pérennisation, à travers leur implication.
A sa suite, Boubacar Sangaré chef d’antenne ICD Tambacounda, de souligner que « c’est un projet qui couvre une quinzaine de villages dans la zone de Saré Diaméry. Et les minis forages sont installés dans 3 villages centres pour abriter les installations. « Ils sont équipés d’un système pompage solaire. Ils disposent de réservoirs surélevés sauf à Saré Diaméry où un château d’eau de 25 m3 a été réalisé. Les réservoirs surélevés sont à Sinthiou Souka (2) et à Penda Karé (2). Chaque niveau peut conserver jusqu’à 10 m3 d’eau. Nous pouvons dire que les 2 mille habitants qui sont approvisionnés en eau potable, peuvent recevoir, 48 m3 d’eau/heure », note Sangaré.
Un grand ouf de soulagement pour Oumar Déme Maire de la commune de Nodga Babacar, même si beaucoup reste à faire dans cette zone où le besoin en eau est criard eu égard à son statut de zone d’élevage. Ces minis forages sont uniquement destinés aux populations. Il reste, plaide le Maire Oumar Déme, « de mettre au moins un grand forage multi villages pour que les bêtes puissent s’abreuver facilement. Car jusqu’à présent, les éleveurs se servent des puits très profonds, pour donner à boire à leurs animaux ».
Les femmes ont manifesté toute leur joie. Pour Awa Bâ gestionnaire et Amsatou Sabaly, ménagère, ces infrastructures participent grandement à l’allégement des travaux ménagers qui constituent un fardeau. « Le fait de ne plus aller faire le rang au puits durant des heures, contribue à notre autonomie », soulignent-elles.
Une occasion pour Mbacké Thiam sous préfet de l’arrondissement de Maka Kolibantang d’exhorter les populations à utiliser à bon escient ces infrastructure, à bien les gérer pour assurer la pérennisation afin de bénéficier d’autres projets de ce genre, car le besoin est toujours là. Il a demande à ce que les comités de gestion mis en place, fonctionnent convenablement. L’autorité a invité le service technique, c’est-à-dire le service régional de l’hydraulique, de veiller sur ces ouvrages et d’accompagner les populations dans la gestion et aussi dans l’entretien.
echoriental.com
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