A l’étape de Tambacounda de sa tournée d’une semaine à la rencontre des enseignants, le secrétaire général national du SADEF (Syndicat Autonome pour le Développement de l’Éducation et la Formation, a annoncé le dépôt d’un préavis de grève qui couvre la période du 09 janvier au 31 décembre 2023.
Face à la presse, Mbaye Sarr a listé les 16 points dudit préavis. Il s’agit entre autres, de « la modification systématique du statut des enseignants décisionnaires, le reversement dans le corps des fonctionnaires de tous les anciens MC-PC engagés comme décisionnaires alors qu’ils avaient leurs diplômes professionnelles avant l’âge de 35 ans et ayant déjà validé leur ancienneté ;
la réouverture du concours de recrutement des normaliens instituteurs (NI) ; la titularisation sans délais des diplômés issus du recrutement spécial de 5.000 enseignants ; la formation continue des enseignants en langue arabe ; le relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans pour les enseignants ; la régularisation de l’indemnité de sujétion due aux directeurs et directrices des cases des tout-petits.
A la fin de la mission de Tambacounda, le SGN Sarr a fait le bilan dudit séjour et a dégagé les perspectives avant de décliner la feuille de route de son syndicat, pour l’année scolaire en cours. « Notre organisation travaille sans relâche pour le développement de l’éducation et de la formation qui connait des soubresauts », dit d’entrée Mbaye Sarr. Il s’agit pour lui, « de relever la pente et faire en sorte que ceux-là qui sont chargés de conduire le système, de le développer, de rendre performant.
La mission d’une semaine dans le département de Tambacounda, dit-il, a permis « d’aller sur le terrain, de constater de visu les conditions dans lesquels travaillent nos camarades ». Sarr est revenu en détails sur les tenants de cette décision mûrement réfléchie.
Sur le premier point du préavis, Sg Sarr d’indiquer que les décisionnaires traversent une situation dramatique liée à leurs carrière. A cause d’un statut précaire, ils vivront difficilement une fois à la retraite, à cause d’une pension dérisoire qu’ils auront. Pour l’âge de la retraite à 65, « à cause des lenteurs administratives, les enseignants subissent des préjudices énormes. Un enseignant peut rester plus de 5 ans sans avancer et à la retraite, ces années perdues ne sont pas comptabilisées. L’Etat doit réparer ce fait».
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