Le Centre de Recherches Agricoles (CRA) en collaboration avec le projet MEDA (Mennonite Economic Development Associates), déroule une série de rencontres de formation dans les différentes zones agro écologiques du Sénégal (Basse Casamance et Sénégal Oriental). Des ateliers organisés pour mieux renforcer la capacité des producteurs sur la législation semencière et les techniques de production de semence de riz (ISRIZ).
Selon Dr. Djibril Badiane, directeur du Centre de recherche agricole de Tamba et coordonnateur du projet IREM-ISRA, « l’objectif visé pour l’atelier de Tambacounda, est de former les acteurs de la filière riz pour une bonne maîtrise des techniques de production de cette céréale qui, par la suite pourront démultiplier la formation pour vulgariser les nouvelles technologies développées ».
L’atelier de formation, les 9 et 10 septembre 2022 à Tambacounda, entre dans le cadre du projet d’appui à l’initiative pour la résilience économique des micros, moyennes et petites entreprises (IREM) de la convention ISRA/MEDA/MCF. « Il est donc question de former les acteurs ciblés de Tambacounda et de Kolda sur les techniques de production de semence de riz, pour mieux renforcer la capacité des producteurs de la filière », explique Dr. Badiane de l’Isra (Institut Sénégalais de Recherches Agricoles) de Tamba. Et l’objectif de l’Irem est d’appuyer et d’accroître la productivité agricole des producteurs dans certaines régions du Sénégal et d’améliorer la résilience commerciale des acteurs du marché sénégalais dans le cadre de la COVID-19.
Car, poursuit-il, l’Etat du Sénégal a fait de la reconstitution du capital semencier (RCS) un des leviers important pour les objectifs de relance de l’agriculture sénégalaise. Ainsi, dans le cadre de la stratégie nationale de reconstitution du capital semencier (SNRCS) du ministère de l’agriculture et de l’équipement rural, l’Isra doit assurer la création variétale, la production des semences pré-base ainsi que le maintien des noyaux génétiques. Le renforcement des capacités des acteurs (service officiel de contrôle, agriculteurs multiplicateurs de semences et opérateurs privés semenciers) est aussi une des missions assignées à l’Isra pour le compte des projets et programmes mis en œuvre par le ministère et ses partenaires.
Il est indiqué que dans la vallée du Fleuve, 3 variétés de riz occupent les 95% des superficies emblavées. Mais dans les zones Sud et Est du pays, les nouvelles variétés peinent toujours à pénétrer les systèmes de culture. « Pour un pays où plus de la moitié du riz consommé est importé, des efforts énormes doivent être fournis pour booster la production nationale. La zone Sud et Est détient un grand potentiel de production rizicole avec des écologies bas fond et plateau, irrigué et pluvial. L’une des stratégies résilientes pour améliorer la production est de diffuser des variétés adaptées aux conditions agro-écologiques. De ce fait, la promotion des nouvelles variétés de riz (ISRIZ) caractérisées par leur rendement élevé va contribuer sensiblement à diminuer les insuffisances en production rizicole dans les régions de Tambacounda, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor », détaille Djibril Badiane.
echoriental.com
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