Quarante deux éco-gardes de la Guinée Conakry, de la Guinée Bissau, de la Mauritanie et du Sénégal viennent de boucler une formation pilote harmonisée de 4 mois pour un renforcement de leurs capacités. Il s’agissait de leur doter de connaissances et de capacités techniques pour ainsi améliorer leurs performances opérationnelles. Ce qui va permettre l’atteinte des objectifs de la gestion durable des aires protégées et conservées.
Selon Colonel Mamadou Sidibé, directeur des aires marines protégées au niveau du ministère de l’environnement et du développement durable du Sénégal, « c’est l’UICN (Union Internationale pour la conservation de la nature) qui a accompagner l’initiative sous-régionale pour que cette grande première puisse se réaliser. « Sinon, on allait rassembler des gens qui n’ont pas le même cursus de formation, qui n’ont pas la même vision, et cela peut poser des problèmes. Et l’autre aspect très important, c’est le link sous régional. Car la ressource est unique partout dans ces pays. Donc la gestion doit aussi être unique ».
D’ailleurs, cette première promotion est baptisée « promotion Alassane Thiam », un des stagiaires, décédé durant la formation à Toubacouta.
Lors de la cérémonie de remise d’attestations (jeudi 4 Août 2022 à Tambacounda) à ces agents, Dr. Arséne Sanon représentant de l’UICN, de souligner que « dans cet effort d’harmonisation du curriculum de formation des éco-gardes, un référentiel de métier d’éco-garde a été développé et un cursus complet de formation adaptée mis en ligne avec un tronc commun et deux spécialisations : savanes-zones arides et mer-littoral-zones humides. Et c’est cette étape préliminaire de mise en place du curriculum de formation qui a ainsi permis le démarrage de la phase concrète de formation d’éco-gardes issus de l’espace RAMPAO (réseau régional d’aires marines protégées en Afrique de l’ouest).
A l’en croire, la formation s’est déroulée durant 4 mois (depuis le 7 avril 2022) dont 3 mois au centre de formation et de recherche de Dalaba (dans le Parc National de Niokolo Koba) puis un mois au centre d’entrainement tactique N°3 de Toubacouta. «Cette formation reçue, va permettre de faire face aux diverses menaces auxquelles font face les aires protégées », note Dr. Arséne Sanon.
A Mamady Touré de la république de Guinée Conakry, au nom des stagiaires, de soutenir que maintenant c’est à eux de mettre en valeur et d’appliquer concrètement les notions apprises sur le terrain. « Nous sommes les grands futurs soldats de la nature. Je voudrais noter la motivation, l’engagement et le dévouement de tous ». Il a tenu à remercier les initiateurs et organisateurs de cette formation, notamment, l’Union Internationale pour la conservation de la nature et la direction des parcs nationaux du Sénégal. « Nous sollicitons que ces genres de formations puissent continuer à l’ensemble des acteurs évoluant dans le cadre de la conservation, de la gestion, de la protection et la préservation des ressources naturelles dans la sous région ».
Cette 1ère promotion est composée de 31 sénégalais, 4 mauritaniens, 2 guinéens de Bissau et 5 Guinéens de Conakry. « Ceux du Sénégal sont répartis entre la direction des aires marines communautaires et la direction des parcs nationaux. Ils vont aller dans les différents sites de conservation des ressources marines et côtières et des ressources naturelles d’une manière globale pour mettre en œuvre ceux qu’ils ont appris durant cette formation de 4 mois »,explique Colonel Sidibé.
Pour lui, le terme éco-garde permet de faire l’intégration des populations dans la gestion des ressources naturelles. « Ils sont agents dans certains pays mais dans d’autres, ils sont issus de la population et participent à la conservation des ressources naturelles. Cette gestion des ressources naturelles ne peut pas se faire sans une formation de base. Il est donc important que ces agents puissent avoir le béaba de la conservation.
echoriental.com
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