ActionAid et la fédération Yakaar Niani Woulli ont paraphé une convention dans le cadre du programme de multiplication et d’autonomisation semencière des femmes de l’arrondissement de Koussanar. Un programme qui vise la reconstruction des capacités de résilience de cette couche vulnérable qui subit les effets du covid19.
Il s’agit pour Zakaria Sambakhé directeur pays de l’Ong ActionAid, d’assurer une autonomie semencière de ces femmes. « Nous avons constaté que l’accès aux semences devient un défi au Sénégal et surtout pour les femmes. Nous avons remarqué que même si les semences sont disponibles et distribuées, les femmes sont souvent les dernières à être servis », dit-il.
Et en 2020, 30 femmes ont bénéficié de cet appui en semences et engrais bio. Chacune d’elles a reçu 150 kg d’arachide, un appui en engrais organique et un suivi des services de l’agriculture. Pour cette première expérience, 4, 5 tonnes ont été distribuées pour une enveloppe de plus de 3 millions de francs Cfa. Et pour cette année 2021, 6 tonnes sont disponibles avec la même méthodologie d’encadrement rapproché. « D’ici 2025, nous envisageons de toucher au minimum 500 femmes », indique Sambakhé.
Une opportunité pour Ngouye Camara, président de la fédération Yakaar Niani Woulli de Koussanar, de revenir sur les problèmes d’accès aux semences surtout pour les femmes. « C’est une grande fierté pour nous, d’assister à cette cérémonie et de faire venir les autorités et les services techniques pour nous accompagner dans cette lancée ».
Ce partenariat va dans le sens de réitérer l’engagement d’ActionAid mais aussi son approche de travail « qui cible directement les femmes vulnérables et les enfants ». Le directeur de préciser que ce programme a démarré l’année dernière dans un contexte de pandémie à Covid-19, durant laquelle, ActionAid a apporté son appui aux populations pour participer à l’effort de guerre contre cette maladie mais également au renforcement des capacités de résilience des populations.
Il poursuit en précisant que sa structure a choisi d’accompagner le processus pour une agriculture biologique, « autrement dit avec des intrants (engrais) biologiques et des reboisements pour permettre de régénérer les sols. Parce que nous avons remarqué que l’utilisation d’engrais chimique contribue à détruire les sols ». Ce qui pour lui, permettra de pratiquer l’agro écologie dans le but surtout d’augmenter les pouvoirs économiques des femmes pour ainsi lutter contre la pauvreté, vulnérabilité de cette couche et également de lutter contre les violences faites aux femmes.
Le Sous-préfet de l’arrondissement de Koussanar, Adama Camara, a exhorté les bénéficiaires à redoubler d’efforts pour mériter la confiance de la collectivité, des partenaires et de la fédération afin que les objectifs d’enrôler plusieurs autres femmes, soient atteints.
echoriental.com
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