Le projet « Djigui Niokolo »de contribution à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle a été lancé à Tambacounda par l’adjoint au gouverneur de région en charge des questions de développement. Et pour la première phase de 36 mois ou 3 ans, c’est une enveloppe de 2,8 millions d’Euros qui est dégagée dans le cadre du développement de la filière fonio, des produits forestiers et maraîchers mais aussi de la création de 200 emplois dont 150 femmes.
Un projet qui apport des réponses à de grands enjeux internationaux comme le développement de l’agro écologie, la sécurité alimentaire, préservation des ressources naturelles, consolidation de la place des femmes, des jeunes et des enfants dans les sociétés.
Selon Diégane Ndiaye directeur pays de SOS Sahel international France, « Djigui Niokolo » est déroulé dans des régions pauvres et vulnérables aux aléas climatiques. Et ce en raison de leur forte dépendance aux cultures pluviales, autour du Parc National de Niokolo Koba, dans les régions de Tambacounda, Kédougou et Kolda. « Il vise à concilier la gestion des ressources naturelles et les activités agro-sylvo-pastorales et à développer des complémentarités entre ces deux approches et activités pour favoriser la fertilisation, la protection des sols et des cultures et le maintien de la biodiversité », note Diégane.
C’est un projet de création d’emplois, « parce qu’on va travailler à améliorer et à développer la filière fonio et aussi les produits forestiers et maraichers. Mais l’accent sera beaucoup plus mis sur le développement de la filière fonio qui est peu connu mais qui a des potentialités extraordinaires aussi bien au niveau national qu’international. Des partenaires sont prêts à appuyer et à accompagner. Ce qu’on veut c’est d’accompagner le développement de la filière fonio », explique le directeur Ndiaye.
Dans les 3 régions concernées, 9 communes sont ciblées. Pour la région de Tambacounda, le projet est déroulé dans les départements de Goudiry et de Tambacounda. « Nous allons travailler avec ces communautés, les accompagner à développer, à mobiliser toutes les complémentarités possibles entre l’agriculture intégrant l’élevage, la foresterie, pour pouvoir créer une zone tampon entre ces communes et le parc, dans le cadre de la gestion environnementale pour la protection de la biodiversité ».
Pour le volet création d’emplois à travers la filière fonio, il est prévu la mise en place de 3 centres au service de plus 1000 producteurs à accompagner avec la création de 200 emplois dont 150 femmes. L’accès au service sociaux de base sera développé, eu égard aux problèmes d’accès à l’eau potable, à l’assainissement, de la nutrition qui se posent avec acuité dans ces régions ciblées.
Ce projet, dit Diégane Ndiaye, se propose d’apporter des réponses en parfaite collaboration avec les partenaires de mise en œuvre pour mettre en place un réseau d’adduction d’eau afin de permettre à au moins 4 villages parmi les 45 enrôlés dans ce projet. Il s’agira d’arriver à un assainissement total pour des villages FDAL (Fin de la Défécation à l’Aire Libre).
Le volet nutrition est également intégré dans ledit projet. Il est intitulé «nutrition en milieu scolaire », un modèle qui sera testé dans 9 écoles avant de passer à l’échelle. « Mais pour le moment, ça vise 1.500 élèves dont 700 filles qui seront impactés par ce projet. Ainsi, les femmes allaitantes et celles enceintes seront également enrôlées pour un changement de comportement et une amélioration alimentaire dans la lutte contre la malnutrition des enfants.
Il s’agira également de renforcement de capacités de 90 élus locaux afin que ces derniers puissent porter la gestion de la gouvernance environnementale, la gestion des ressources naturelles. Cela va se faire à travers des cadres de concertation qui seront mis en place par l’Agence Régionale de Développement (ARD) qui va également se charger de les animer. Dans la même foulée, les femmes seront accompagnées pour leur faciliter l’accès à la terre pour qu’elles puissent créer des activités génératrices de revenus et par ricocher, créer de l’emploi.
Les partenaires de mise en œuvre ont un encrage communautaire et interviennent dans les mêmes secteurs d’activités que vise le projet. Et pour Tambacounda, le partenaire de mise en œuvre est la fédération « Yaakar Niani Wouli » qui va s’occuper de la construction des modèles de développement économiques qui sont de nature à être durable et pérenne.
echoriental.com
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