En tournée de sensibiliser, de présentation d’excuses aux partenaires de la Mutuelle Générale de l’Education du Sénégal (MGES), Idrissa Khassoum Wone, vice président chargé de la micro assurance-santé au niveau de cette structure de prise en charge sanitaire de ses adhérents, d’annoncer que la dette que la Mges devait aux officines, plus particulièrement, vient d’être entièrement remboursée dans les régions de Tambacounda et de Kédougou.
Parce que, explique-t-il, sur 9 milliards de francs Cfa que l’Etat devait à la mutuelle, « il (l’Etat) a décidé d’éponger 3 milliards par an durant 3 années. Et déjà pour le premier trimestre de cette année 2021, un milliard de francs vient d’être libéré », se félicite déjà Idrissa qui invite par ailleurs à la mensualisation du remboursement de cette dette qui ne facilite pas le bon fonctionnement du système.
Face à la presse cet après midi du vendredi 26 mars 2021, M. Wone souligne que la tournée est déroulée pour « essayer de rencontrer nos administrateurs à la base. Parce que nous avons traversé des zones assez difficiles durant des années. Des difficultés inhérentes à un engagement de l’Etat qui faisait état d’une cotisation complémentaire pour les corps émergents. Malheureusement, depuis la création de cette mutuelle, cette cotisation de l’Etat n’est jamais reversée. Cela a entraîné un déficit criard au niveau des finances », a regretté le vice président chargé de la micro assurance-santé.
« Pour le seul hôpital régional de Tambacounda, il est question d’éponger une dette de plus de 40 millions de francs Cfa. Malgré tout, les autorités sanitaires de cette structure hospitalière n’ont jamais cessé de prendre en charge les adhérents ». Une prise de conscience qu’il salut tout en remerciant, au nom du conseil d’administration et du président de la mutuelle, les autorités du centre hospitalier régional de Tambacounda.
« Aujourd’hui, poursuit Idrissa Wone, de Koumpentoum à Saraya et de Salémata à Bakel, nous avons soldé intégralement les factures que nous leur devions. Il reste seulement les facteurs de ce mois de mars qui n’est pas encore bouclé. Même pour l’hôpital régional, un chèque de 4,5 millions de francs a été remis. Et nous avons trouvé un moratoire pour payer le reste de la dette ».
Mais, notre interlocuteur de regretter et de dénoncer certaines pratiques qui risquent de nuire au bon fonctionnement de la structure de prise en charge sanitaire des enseignants. « Des gens posent des actes contre natures qui ne vont pas dans le sens de faire avancer les choses, il s’agit des fraudes ».
Et pour face à ces fléaux qui vont dans le sens de gangrener la mutuelle de santé, une expérience novatrice sera bientôt lancée à Tambacounda. Il s’agit d’installer un centre de consultations avec un infirmier à la retraite, qui se chargera de la prise en charge médicale des membres. Il pourra également avoir un avis sur les ordonnances avant la remise de la lettre de garantie, explique en détaille Khassimou. « Une innovation qui permettra également à la MGES, de prendre en charge les populations environnantes, dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE).
echoriental.com
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