La prévention et la réponse aux risques d’abus, de violence, et d’exploitation encourus par les enfants est une préoccupation majeure de l’Etat du Sénégal. Cette prévention vise, avec l’appui des partenaires au développement comme l’Unicef, à renforcer un environnement protecteur pour tous les enfants du Sénégal. Car, notre pays a ratifié et inscrit dans le préambule de la Constitution de 2007 et de 2016, les principaux instruments juridiques essentiels de protection de l’enfant comme la Convention relative aux droits de l’enfant, etc.
Le constat amère, est qu’au Sénégal, les enfants sont confrontés à des risques élevés d’abus, de violences, d’exploitation ou de pratiques préjudiciables à leur santé et leur développement. En dépit des efforts menés à travers des organismes de protection des enfants, les filles, plus particulièrement, continuent d’être affectées par les MGF.
A cet égard, pour une plus grande efficacité et qualité encore dans la prestation de services pour la protection des enfants, il est déroulé dans 30 écoles du département de Tambacounda, le projet RAP (Renforcement de l’Appui à la Protection des Enfants). Il s’agit selon l’inspecteur Modou Wade, point focal dudit projet à l’Ief de Tambacounda, d’améliorer les conditions d’apprentissage des enfants par l’élimination de toutes formes de violences en milieu scolaire.
Durant 2 jours (les 15 et 16 janvier 2021), des représentants de 18 écoles élémentaires, sont invités à un atelier de formation pour installer des CAVE, (Cellules d’Alerte de Veille et d’Ecoute) qui vont veiller à éliminer toute forme de violences et à promouvoir le respect des droits des enfants. L’inspecteur Wade souligne que ces cellules sont composées d’élèves, de l’administration de l’école à travers le directeur, l’équipe pédagogique et de la communauté.
C’est dire que ce projet vient améliorer les capacités des différents services sociaux concernés, dans leurs missions de coordination et de prévention, détection, référence et signalement, et prise en charge des cas individuels. Et en plus des 18 écoles élémentaires du département de Tambacounda, 3 collèges, 3 lycées, 3 darras et 3 structures préscolaires sont enrôlés dans le Rap.
Pour madame Sokhna Diarra Faye, directrice de l’école élémentaire d’application Médinacoura, ces Caves vont jouer un rôle prépondérant. Car, regrette-t-elle, « nous avons pas mal de cas de violences dans nos écoles. Et malheureusement nous avions des difficultés pour les régler ». Désormais, les Cave vont permettre de circonscrire ces cas qui, par moment, constituent un frein au bon déroulement des enseignements-apprentissages.
echoriental.com
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