Le Haut conseil du dialogue social (HCDS) compte arriver à renouer le fil du dialogue avec les syndicats d’enseignants jugés les plus représentatifs du secteur de l’éducation, regroupés au sein du G7, en vue de prévenir d’éventuelles perturbations de l’année scolaire.
Dans ce cadre, les syndicats membres du G7 ont rencontré le Haut conseil du dialogue social, en marge de la 18e assemblée plénière de cette institution, jeudi, à Mbour, pour faire le point de la situation de l’école et tenter de trouver une solution à la crise scolaire qui s’annonce.
Le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique (SELS/A), Abdou Faty, dit craindre ’’une impasse’’, son organisation étant déterminée à ’’dérouler’’ son plan d’actions incluant une grève, pour amener le gouvernement à répondre aux problèmes notés dans la mise en œuvre des accords signés avec les syndicats, relativement à leurs revendications.
La rencontre a permis aux différentes parties prenantes d’identifier les « goulots d’étranglement » dans la mise en œuvre de ces accords, en ce qui concerne par exemple la gestion de la carrière des enseignants.
« Donc, la balle est dans le camp du gouvernement », a insisté Abdou Faty, selon qui le G7 compte « naturellement (…) continuer à dérouler » son plan d’actions.
« Il n’y a aucun gage nous permettant de faire la pédale douce, parce qu’ils (les membres du gouvernement concernés par les négociations) font dans le pourrissement. Nous prenons nos responsabilités pour nous inscrire dans une dynamique de faire des marches partout dans le pays », a dit le syndicaliste.
Le président du comité du dialogue social dans le secteur de l’éducation et de la formation, Baba Ousseynou Ly, a salué les efforts de la présidente du HCDS, Innocence Ntap Ndiaye dont les initiatives contribuent selon lui à « valoriser » le travail fait à l’interne pour le porter à un niveau « plus élevé », afin que « des engagements précis » soient pris par le gouvernement.
Cette perspective pourrait aboutir à une suspension du plan d’actions du G7 dont les membres ont regretté l’absence de négociation entre les syndicats et les ministères concernés par leurs revendications.
Selon Innocence Ntap Ndiaye, à travers cette rencontre entre son institution, le HCDS et les syndicats membres du G7, l’idée est de « renouer le fil du dialogue » entre les différentes parties.
« Ceux qui observent, se sont rendu compte que les rencontres entre le gouvernement et les syndicats du secteur de l’éducation et de la formation sont devenues très rares », a relevé la présidente du HCDS.
Elle a toutefois salué le travail du comité du dialogue social dans le secteur de l’éducation et de la formation, lequel a rencontré les syndicats pour faire une revue du protocole d’accord, faire le point de son niveau d’exécution avant de formuler des propositions.
« C’est ce document-là qui a été peaufiné et sur lequel il a été apporté un certain nombre de précisions, qui va nous servir de document de base pour aller rencontrer le gouvernement. Parce que, si on n’y prend garde, à force de dérouler ces plans d’actions, nous irons vers une année blanche », a-t-elle alerté.
D’où l’urgence pour les deux parties de retourner à la table des négociations, selon la présidente du Haut conseil du dialogue social.
APS
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