La coordination régionale de la Coalition Nationale des Associations et ONG en faveur de l’Enfant(CONAFE) a commémoré la journée de l’Enfant africain (du 16 juin). Le thème de cette année est: L’agenda 2030 pour un développement durable en faveur des enfants en Afrique «Accélérons la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances ». A travers ce thème, la coordination de la Conafe pour sa part a retenu le sous thème suivant : « L’éducation inclusive pour une meilleure intégration des filles à l’école ». Elle compte ainsi mener un plaidoyer auprès des décideurs au niveau local pour le renforcement des mesures de prévention et de protection des droits et l’égalité des chances des enfants pour l’atteinte des ODD notamment de l’ODD4 : « Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie » ; mobiliser les leaders religieux et les porteurs de voix (chef religieux, communicateur traditionnel, leaders d’opinion…) sur le maintien des filles à l’école à travers l’éducation inclusive. Cette éducation inclusive, précise Bnagaly Diallo secrétaire de la conafe, vise à fournir une éducation de qualité à tous les apprenants. Afin de parvenir à une école inclusive, il faut que la communauté entière la soutienne, des décideurs aux utilisateurs finaux (les élèves et les familles). Selon Mamadou Sané coordonnateur régional de la Conafe, la prise en charge incombe tout d’abord à l’Etat du Sénégal qui a ratifié les chartes et les conventions. Du coup, il a l’obligation de la réalisation effective des droits de l’enfant. Certes aujourd’hui il y a la stratégie nationale de protection de l’enfant, mais des problèmes existent tout de même. Ceci étant, poursuit M. Sané, les organisations de la société civile, la communauté dans son ensemble, a sa partition à jouer pour le respect scrupuleux des droits dévolus à ces enfants. En ce qui concerne le sous thème de l’éducation inclusive des filles, le coordonnateur de la CONAFE reconnait les efforts fournis par des organisations de protection des enfants, les autorités scolaires, la SCOFI, les organisations de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Néanmoins, soutient-il, la situation reste préoccupante malgré tous les moyens déployés. A ce jour, les filles continuent à abandonner les études à cause de plusieurs facteurs sociaux comme le mariage précoce, les violences sous toutes leurs formes, la pauvreté etc. Des statiques indiquent que plus de 49 millions de filles sont privées de l’enseignement primaire, moyen et secondaire en Afrique subsaharienne, dont 31 millions pour le moyen et le secondaire, ce qui porte atteinte à leurs droits et restreint leurs opportunités. De là, le combat du maintient des filles à l’école à partir du moyen-secondaire est toujours d’actualité. D’ailleurs c’est à cela que l’APRODEN se déploie pour renverser la tendance dans le cadre de la protection mais aussi de la qualité des enseignements-apprentissages. Pour des enfants en conflits avec la loi et ceux dans des zones de conflit comme en Casamance, Mamadou Sané précise que des efforts sont entrains d’être faits pour qu’une fois ces enfants libres ou en période d’accalmie, leur insertion sociale soit facilitée.
Ansoumana SADIO
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