La société civile, les organisations communautaires de base, les associations Femmes et de jeunes, ont célébré la journée internationale de la femme le 8 Mars 2024. Une occasion de faire un plaidoyer pour des actions concrètes et durables en faveur du financement du climat et de la promotion de l’agroécologie. Face aux nombreuses menaces, ces acteurs lancent un appel pressent à l’Etat du Sénégal pour prendre des mesures idoines notamment en orientant « une grande partie du financement publique du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire à la promotion d’une agriculture saine et durable et à l’agroécologie », etc. Un plaidoyer soutenu par la synergie de partenaires comme ActionAid, GRDR, Fédération Yakar Niani Wuli, KEOH, C.A.D.D et APROFES. [PR]
MEMORANDUM
STRATEGIC PARTNERSHIPS FOR AGROECOLOGY AND CLIMATE JUSTICE IN WEST AFRICA (SPAC-West Africa)
Justice Climatique et Agroécologie
A l’occasion de la célébration de la journée internationale des femmes – 8mars
Appel à l’action : Les femmes font partie de la solution !
Nous organisations de la société civile sénégalaise, les organisations communautaires de base, les associations Femmes et de jeunes, lançons un appel pour des actions concrètes et durables en faveur du financement du climat et de la promotion de l’agroécologie.
Nous avons constaté que, l’un des défis contemporains majeurs auxquels les communautés au Sénégal sont confrontées reste le changement climatique dont les impacts continuent d’affecter les différents secteurs de l’économie notamment : l’agriculture, l’élevage, la pêche et les produits forestiers.
Nous notons le plus souvent les conséquences suivantes à savoir : inondations, sècheresse, baisse de la production, hausse de la température, déréglément climatique, augmentation du niveau de la mer, érosion côtière, perte de la biodiversité, etc. Par exemple, chaque année, la mer avance de 1 à 1,33 mètre sur la côte sénégalaise longue de 700 km. En plus, 25% du littoral Sénégalais sont actuellement à haut risque d’érosion côtière. Dans les régions de Fatick, Tambacounda et Kédougou et certaines parties du pays où nous intervenons, les impacts négatifs du changement climatique sont visibles et constituent une menace sérieuse pour notre souveraineté alimentaire et notre cadre de vie. Ces effets du changement climatique augmentent la vulnérabilité des femmes et des jeunes qui subissent certaines inégalités dans l’accès à la terre et aux facteurs de productions à cause du système patriarcal et des normes sociales négatives.
Les Scientifiques du climat montrent que les émissions mondiales doivent atteindre zéro d’ici 2050 si nous voulons avoir ne serait-ce que 50 % de chances de maintenir les émissions en dessous de 1,5 °C.
Malgré les efforts de l’Etat à investir dans le mixte énergétique et d’’inscrire la promotion de l’agroécologie au PSE vert, nous constatons que les conséquences négatives du changement climatique persistent toujours et gagnent du terrain surtout dans les zones vulnérables.
Face à cette situation, nous organisations de la société civile, partenaires, mouvements de jeunes, de femmes, lançons un appel à L’état du Sénégal à :
Orienter une grande partie du financement publique du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire à la promotion d’une agriculture saine et durable et à l’agroécologie.
Nous savons que le financement public à la capacité de contribuer grandement aux solutions de la crise du changement climatique. Nous appelons les gouvernements à rediriger les fonds publics de l’agriculture industrielle et des combustibles fossiles vers l’agroécologie et les énergies renouvelables.
Augmenter les subventions destinées aux intrants organiques de 10 à 30% pour permettre une conservation des sols, à la valorisation des connaissances endogènes, l’augmentation des rendements agricoles, la préservation de l’environnement etc.
Développer un vaste programme de multiplication de semences paysannes et de productions en quantités et qualité d’engrais organiques,
Multiplier les campagnes de reboisement en compagnie des jeunes et des femmes volontaristes pour renforcer notre capacité à séquestrer des carbones et réduire ainsi le réchauffement climatique,
Promouvoir des alternatives agroécologiques crédibles capables de contribuer à la préservation de l’environnement, à notre contribution Déterminer au Niveau National (CDN) et à la souverainement alimentaire.
Les acteurs de la société civile doivent :
Être à l’avant-garde de la lutte contre les changements climatiques pour financer notre futur et préserver des générations des conséquences négatives,
Promouvoir les bonnes pratiques agricoles à travers la documentation et la capitalisation pour vulgariser ces connaissances,
Faire de la transition agroécologique une priorité pour aller vers une souveraineté alimentaire et réduire la dépendance à l’agriculture industrielle,
Soutenir les initiatives pertinentes au niveau communautaire en faveur de la promotion de l’agroécologie et les rendre visible au niveau national et international,
Renforcer la synergie des acteurs la mutualisation des moyens pour avoir plus d’impact dans nos interventions au bénéfice des populations,
Maintenir le plaidoyer pour l’accès au foncier des femmes et des jeunes.
Les communautés
Nous invitions les populations particulièrement les jeunes et les femmes à :
Être à l’avant-garde de la lutte contre les changements climatiques pour financer notre futur et préserver des générations,
Adopter des comportements environnementaux responsables pour accélérer la transition agroécologique au Sénégal,
S’engager des programmes de recyclage de déchets solides dans une prospectives de créer des emplois verts,
Faire des programmes de reboisements et de recyclage des déchets un sacerdoce pour les jeunes et les femmes dans l’objectif de sauver la biodiversité
Continuer le plaidoyer pour un usage sécurisé des terres agricoles.
Dakar, le 08 mars 2024
+ Commentaire