Le 11 mars de chaque année, le monde entier célèbre la journée mondiale du Rein. Et à l’instar de la communauté néphrologique internationale, le Sénégal célèbre cette journée dans un contexte particulier lié à la pandémie à Covid-19.
A Tambacounda, cette célébration vient à point nommé, car elle permet de sensibiliser le grand public sur les maladies rénales, à travers le thème : « Bien vivre avec une maladie rénale ». Cette thématique retenue pour la 6° journée Mondiale du Rein, a pour but, la sensibilisation aux relations maladies du rein / maladies du cœur.
Ce choix va dans le sens d’accroître à la fois l’éducation et la sensibilisation à la gestion efficace des symptômes et à la responsabilisation des patients, avec pour objectif ultime, d’encourager la participation à la vie.
Selon Dr. Pamela Nitcheu, néphrologue au Centre Hospitalier Régional de Tambacounda, 100 à 150 nouveaux malades sont recensés chaque année par le centre d’hémodialyse. Et présentement, 38 malades « qui ont une insuffisance rénale chronique avec nécessité de dialyse », sont suivis par l’équipe médicale. C’est-à-dire que 3 fois par semaine, ces derniers passent au centre pour une séance de 4 heures. « C’est une technique de remplacement rénal, qui permet de remplacé le rein défaillant », éclaircit-elle.
Dr. Pamela de signaler que parmi les 38 patients, 2 à 3 sont suivis depuis l’implantation du centre de dialyse à Tambacounda en 2013. « C’est pour dire qu’on vit très bien avec une insuffisance rénale lorsqu’on est bien pris en charge ».
Les pathologies rénales sont des maladies silencieuses et insidieuses, ne provoquant que peu de douleurs ou de symptômes. « Il est donc essentiel de se faire dépister de façon précoce, pour assurer une prise en charge appropriée », conseille Dr. Pamela. Les nombreux effets secondaires, tels que la fatigue, la douleur, la dépression, les troubles cognitifs, les problèmes gastro-intestinaux et les troubles du sommeil en sont les causes.
A l’en croire, la région de Tambacounda a besoin de plus de ressources humaines. Car, un seul médecin néphrologue opère dans ce centre, « c’est trop peu », regrette-t-elle en priant pour que d’autres centres de dialyse soient implantés dans la région afin d’augmenter les capacités d’accueil et de fonctionnement ».
echoriental.com
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