La 30ème édition de la Semaine de l’Amitié et de la Fraternité (SAFRA) de l’Afrique de l’Ouest (A.O) a été lancée ce lundi 23 décembre au stade régional de Tambacounda par le Gouverneur de région. 39 ans après, c’est la problématique de l’emploi des jeunes qui occupera les débat et échanges.
Sous le parrainage du président Macky Sall du Sénégal, les villes de Kayes (Mali), Sélibaby (Mauritanie), Tambacounda (Sénégal), Bassé (Gambie), Gabou (Guinée-Bissau) et Boké (Guinée Conakry) sont concernées par l’évènement du 23 au 30 décembre 2019. Cela, dans une approche de coopération transfrontalière et d’intégration sous-régionale.
La Semaine de l’amitié et de la fraternité (Safra) est une initiative de coopération transfrontalière lancée, il y a 39 ans, par des leaders de la jeunesse de Kayes et Tambacounda. Aujourd’hui, la Safra, qui draine des centaines de jeunes dans les activités sportives, socio-culturelles et de développement, est portée par plusieurs acteurs
Pour Thierno Tounkara, président du comité local, cette rencontre juvénile consiste à organiser, annuellement, de façon tournante, dans l’une des villes membres, une édition à travers diverses manifestations sportives, culturelles, socioéconomiques et éducatives en vue de renforcer les liens d’amitié et de fraternité entre les populations dans l’espace transfrontalier.
Pour Alassane Guissé, du comité scientifique, ce thème d’actualité a été traité comme sous-thème lors de la 27ème édition organisée à Gabou, en décembre 2016, et a fait l’objet d’une demande de retraitement lors de la réunion d’évaluation et de programmation tenue en septembre 2017 à Kayes.
L’enjeu de ce thème, selon le député Maire de Tambacounda, Mame Balla Lô, se situe dans le contexte en cours dans la sous-région encore marquée par un sérieux problème de sous-emploi des jeunes qui sont plus que jamais exposés à de graves dangers, tels que l’émigration illégale, le grand banditisme transfrontalier et le radicalisme sous diverses formes.
Au niveau de la Safra, les échanges et réflexions menées lors des éditions précédentes ont montré que les « territoires frontières » regorgent d’énormes potentialités agro-sylvo-pastorales, minières et halieutiques dont la valorisation au profit de nos populations contribuerait grandement à la création d’emplois décents et durables pour les jeunes et à la création de richesse pour un développement intégré et durable », souligne la présidente des femmes de la Safra, l’honorable député Yaye Awa Diagne en présence d’une délégation de la Cdeao.
Pour le gouverneur Oumar Mamadou Baldé, la Safra est un des meilleurs moyens d’intégration des peuples liés par l’histoire et la géographie. « C’est la diplomatie des peuples. Puisque qu’aujourd’hui, quand vous voyez les villes qui sont membres de la Safra, et quand vous voyez les thématiques proposées, c’est comme si les peuples ont décidé de prendre en charge une diplomatie qui vient en renfort à la diplomatie des Etats », soutient le gouverneur Baldé qui a procédé au lancement officiel.
echoriental.com
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