Les Adjoints aux Maires de la région de Tambacounda se sont retrouvés le temps d’une matinée pour exprimer leurs doléances. Ils ont dénoncé un manque de considération et se sentent oublier par l’Etat, même si un petit effort a été fourni par l’ancien régime.
Ils réclament diverses améliorations, telles qu’une prise en charge médicale, la revalorisation du salaire eu égard à au volume de travail. Les camarades de madame Ba Oumou Diallo, 1ère adjointe au Maire de la commune de Tambacounda ont exposé toutes leurs misères, demandant ensuite aux autorités de revaloriser leur statut et de relever leurs salaire qui est passé de moins de 50.000f à 150.000f aujourd’hui.
Pour la revalorisation de leur statut, ils estiment qu’il urge de définir clairement leur rôle, leurs fonctions et leurs attributions. Selon eux, dans tout le processus historique de la Décentralisation, seul l’adjoint au maire n’a connu aucune évolution, aucune attribution spécifique.
A en croire Ibrahima Dionne 2e adjoint au Maire de la commune de Méréto, département de Koumpentoum et président des adjoints aux Maires dudit département, portant la parole de ses camarades, durant la rencontre de Tambacounda, tenue samedi 31 Aout 2024, « il a été question de revoir le statut de l’élu local plus précisément l’adjoint, sa posture dans l’institution municipale, sa représentativité au niveau de la population. Chose qu’on n’a un peu déploré, c’est à dire la situation au niveau des mairies. Parce que l’adjoint au Maire n’est presque pas considéré, il est oublié. Et pourtant nous occupons des postes qui sont très remarquables et nous travaillons presque pour 80% des attentes de la mairie. Car les maires titulaires sont souvent absents. Ils sont toujours en voyage et c’est l’adjoint qui est toujours sur place, qui reçoit les populations, qui joue le rôle de sapeur-pompier. Don ce dernier doit être considéré par l’Etat même, par le maire et par la population. Et donc il est temps pour nous qu’on s’unisse pour porter ce combat. Ce n’est pas une guerre mais juste une demande qui est très noble. Heureusement qu’un effort a été fourni par l’ancien régime ». Il soutient également que sur les 9 points de revendication, 2 seulement ont eu des réponses favorables par l’ancien régime. Entre autres doléances, celle de la couverture maladie est également d’une importance capitale.
Il est vrai, poursuit Dionne, que la fonction d’élu n’est pas une profession, « mais il est utile de le mettre dans des situations de confiance qui lui permettent de se mettre davantage à la disposition de sa communauté. Il faut donc instaurer une allocation d’une indemnité de retraite pour les maires et adjoints ayant deux mandats successifs ».
Ibrahima Dionne demande également de faire bénéficier aux adjoints aux maires des avantages tels que le passeport diplomatique afin de pouvoir représenter facilement leurs maires à des voyages à l’étranger.
echoriental.com
+ Commentaire