La dernière agression d’une sage-femme au poste de santé de Bambali dans la région de Sédhiou a suscité de vives réactions. Car c’est la goutte de trop pour que ses collègues déversent leur colère. Ainsi, la section régionale de l’association des sages-femmes de Tambacounda, en brassards rouges, a organisé un point de presse ce lundi 21 février 2022 pour dire, Non, ça suffit, plus jamais ça.
‘’Nous sommes là aujourd’hui en brassards rouges, pour marquer notre solidarité à l’endroit d’une de nos collègues qui a été victime d’une agression qui a failli lui coûter la vie. Elle a été nuitamment agressée. Malheureusement, c’est la 2e fois que cela se déroule dans cette partie du pays. Aussi, une tentative de viol a été enregistrée au poste de santé de Fadial, etc. regrette madame Odile Sarr, présidente de la section régionale de l’association des sages femmes de Tambacounda.
« Et nous exigeons des autorités, et où que ce soit, que la sécurité puisse être de mise pour que les gens puissent travailler dans la sérénité en voulant sauver des vies, mais tout en restant en vie. Il faut que l’État prenne ses responsabilités afin de dissuader tous ceux qui seraient tentés, à l’avenir de s’en prendre à un agent du secteur de la santé », note la président Odile Sarr.
« Si rien n’est fait, tout le personnel de santé est en risque d’être agressé parce que nous travaillons dans des zones qui sont assez reculées. Nous travaillons dans des zones où il n’y a parfois pas d’électricité. Et nous travaillons surtout de nuit. Parce qu’on sait que l’accouchement, c’est plutôt la nuit, mais également, il y a beaucoup de maladies qui surviennent ou que les gens souffrent plus la nuit. Donc, n’importe qui peut venir nous trouver dans nos structures de santé et attenter à notre vie».
D’ailleurs, précise Alassane Touré, de « And Gueuseum, », une plainte est déposée pour rechercher les auteurs de ces agressions et les punir à la hauteur de leur crime. Egalement, nous nous sommes engagées à faire tout ce qu’il faut, pour que l’Etat mette des agents préposés à la sécurité, dans les structures sanitaires afin que de pareilles situations ne se produisent plus jamais.
Une occasion pour Dr. Bayal Cissé, médecin Chef de la région médicale de Tambacounda, de condamner avec vigueur cet acte ignoble. « Nous pensons que ces actes doivent cesser partout au Sénégal. Et ici dans la région de Tambacounda, nous allons y travailler pour que, dans le cadre de la prévention, qu’on puisse ne pas voir des cas similaires. L’Etat du Sénégal ne ménage aucun effort pour améliorer la prise en charge des populations et par ricochet, lutter contre la mortalité maternelle et néonatale ».
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