134 hectares, c’est la superficie totale recensée par la direction régionale du développement rural, englouti par les eaux du fleuve Sénégal qui est sorti de son lit pour se déverser dans les champs. « Toutes leurs cultures sont dans les eaux », explique Baboye dit Sada Ly, Drdr, en marge d’une rencontre du Padaer ce jeudi 17 septembre 2020 à Tambacounda.
« Nous avons recensé beaucoup de spéculations absorbées par les eaux », note-t-il. Ce qui ne manque pas de créer une inquiétude générale chez les paysans. Actuellement, ils sont inquiets et totalement désemparés. Ils ne savent plus où donner de la tête.
A l’en croire, « il faut un moment de répit des pluies pour que l’eau puisse se retirer. Si l’eau ne stagne pas longtemps, les cultures peuvent être récupérées. Sinon, il faut penser au dragage et malheureusement, cette option est vouée à l’échec car, s’il faut draguer l’eau, c’est pour l’évacuer vers le fleuve alors que celui-ci est déjà trop plein jusqu’à sortir de son lit. Actuellement, il va falloir, si la situation continue, faire recours aux cultures de décrue, seule alternative », dit Sada Ly.
Il faut pour cela, un appui du ministère de l’agriculture et de l’équipe rural pour qu’une fois que l’eau se retire, que les paysans puissent planter des patates, semer le sorgho, le maïs, etc.
Le Drdr sonne l’alerte du côté de la zone de Gouloumbou où il est signalé une montée des eaux du fleuve même si, « jusque-là, l’on n’a pas encore atteint la côte d’alerte. Le niveau est à un peu plus de 11m alors que le niveau de la côte d’alerte est de 13m ». Seulement, rassure-t-il, « nous suivons et surveillons l’évolution ».
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