Rien ne va entre le Maire de Missirah dans le département de Tambacounda et une bonne partie des populations d’une dizaine de villages. A l’origine, un blocage sur une initiative de jeunes organisés dans un mouvement dénommé « Espoir » qui militent pour l’obtention de pièce d’état civil à tous les enfants de cette contrée.
Seulement l’élan pris par ces derniers a été stoppé net par le Maire Seyni Sylla qui exige pour la première fois, une déclaration sur l’honneur pour obtenir le certificat de non inscription. Ainsi, ce sont des centaines de demandes dont celles d’élèves de classes d’examen, qui se voient bloquées par le Maire qui campe sur sa position, malgré l’audience foraine qui est organisée ce samedi 30 mars 2019 par ce mouvement au village de Bidiancoto. Mais c’est sans compter avec la détermination des initiateurs qui ont haussé le ton ce vendredi 29 mars 2019, devant la mairie de Missirah. Arborant des brassards rouges, des dizaines de personnes ont vigoureusement manifesté leur mécontentement.
« C’est un mouvement d’humeur suite à une injustice. L’ensemble des villages environnants de Missirah ont subi une injustice. Le mouvement « Espoir » a initié une audience foraine au village de Bidiancoto dans le but d’aider les filles et fils de cette contrée à obtenir une pièce d’état civil plus particulièrement une extrait de naissance. Il s’agit ainsi de permettre aux élèves candidats aux examens de fin d’année scolaire, d’avoir cette pièce », explique Ousmane Bâ président du mouvement « Espoir », qui regroupe des élèves, étudiants et autres cadres de la zone. Nous avons malheureusement constaté que le Maire de la commune essaie de bloquer ce processus en rendant impossible l’atteinte d’un tel objectif par un refus catégorique de signer les requêtes qui ont été déposées sur sa table », indique Ousmane.
A l’en croire, le papier exigé par le Maire n’a aucune signification juridique. Et c’est la première fois que cet élément est demandé lors des audiences foraines. « Ce n’est pas normal », crient les manifestants venus nombreux déverser leur colère devant l’institution municipale. Ils disent ne pas comprendre que des audiences foraines soient organisées à Bambadinka, Thessan, entre autres sans ce papier exigé par Seyni Sylla et que cela soit impossible à Bidiancoto. Interrogé sur la question, le maire Sylla minimise et dit que « ce sont des gens malintentionnés. Moi je n’ai aucun problème pour la signature de requêtes ». Prévue pour ce samedi 30 mars 2019, l’audience se fera sans ces nombreux dossiers bloqués dont les raisons sont souvent difficiles à expliquer.
Déterminés à aller jusqu’au bout de leur combat, les camarades d’Ousmane Bâ menacent de marcher sur Missirah pour alerter les organisations de défense de droits de l’homme, comme Amnesty International qui, pourtant, organise à Tamba un atelier sur la question. « Nous exigeons que cette injustice soit rétablie. Sinon la lutte va continuer D’ailleurs une marche est en gestation si Seyni Sylla campe sur sa position », avertissent les manifestants très en colère contre leur maire.
echoriental.com
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